Comment chouchouter votre cerveau?

Les aliments sont-ils la seule nourriture du cerveau ?

Voyage au cœur d’un organe complexe : 3 cerveaux, 2 hémisphères….

Par les temps qui courent, prendre soin de la santé mentale est devenu une priorité car elle est gravement menacée…

  • Quels aliments pour « nourrir » le cerveau ?
  1. Le cerveau est composé à 40 % d’acides gras oméga 3.
    Apporter du « bon » gras quotidiennement est donc une clé fondamentale pour le bien-être cérébral.
    Privilégiez les noix de Grenoble !
    Leur forme n’est pas sans rappeler celle des hémisphères cérébraux et ce n’est pas anodin…
    La théorie des signatures (Paracelse, 16ème siècle), selon laquelle un végétal qui ressemble à un organe du corps humain est bénéfique pour cet organe, a depuis longtemps élevé la noix de Grenoble au rang d’aliment vedette pour le cerveau. Les études scientifiques ont confirmé ce que l’approche empirique de Paracelse avait dévoilé plusieurs siècles auparavant.
    Huilez vos neurones en mettant de l’huile de colza, de noix, de lin, de cameline à toutes les sauces !
    Stimulez votre mémoire en consommant trois fois par semaine des petits poissons gras des mers froides (sardines, maquereaux baignant dans une huile végétale de qualité) !
  2. Le deuxième constituant principal du cerveau est l’eau !
    Il est recommandé de boire au moins 2 litres d’eau par jour.
    La soif est un signe tardif de déshydratation. Le cerveau étant très sensible à la déshydratation, il est nécessaire de la prévenir en buvant régulièrement tout au long de la journée, surtout si vous souhaitez optimiser vos performances intellectuelles.
    La couleur des urines est un bon indicateur. Lorsqu’elles sont foncées, vous êtes déshydraté !
    L’eau est la boisson à privilégier.
    Consommés en quantité raisonnable, le thé et le café sont des boissons santé car ils sont riches en polyphénols aux propriétés antioxydantes.
  3. Invitez les protéines au petit déjeuner pour des neurotransmetteurs naturellement dopés !
    Les protéines animales (œufs, jambon, fromage, yaourt) et/ou végétales (purée d’amande complète, yaourt au soja) permettent une synthèse optimale de la dopamine, neurotransmetteur permettant de rester éveillé, concentré et plein d’énergie tout au long de la journée.
  4. Privilégiez les aliments complets, peu raffinés car ils sont plus riches en magnésium, minéral indispensable au fonctionnement de la cellule nerveuse !
  5. Demain, tous crétins ?
    De nos jours, la carence en iode est malheureusement très fréquente et le crétinisme n’est pas réservé aux habitants des Alpes…
    Lors de la grossesse, les besoins sont accrus. Une carence en iode peut entraîner un dysfonctionnement de la thyroïde pour la mère et un retard cérébral pour l’enfant.
  6. Pour avoir du plomb dans la cervelle, le cerveau a besoin de fer !
    Le corps humain ne pouvant pas synthétiser le fer, il est impératif de le trouver dans l’alimentation.
    Le sang transporte l’oxygène dans l’ensemble de l’organisme. Pour fixer l’oxygène, le sang a besoin de fer. Si le fer fait défaut, c’est l’oxygénation du cerveau qui est mise en péril.
    Le fer d’origine animale (abats, viande rouge, volailles…) est mieux absorbé que le fer d’origine végétale (lentilles, pois chiche, épinards…).
  7. La vitamine B9 (folates) pour lutter contre la dépression !
    Elle joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du système nerveux.
    Consommer des légumes feuilles (épinards, choux, mâche…) permet de faire le plein de folates.
  8. La vitamine B12 afin d’avoir une bonne mémoire !
    Si vous êtes végétalien, pensez à vous supplémenter car elle se trouve uniquement dans les aliments d’origine animale.
  • Prenez soin de votre intestin !

L’intestin, appelé également « deuxième cerveau », est très bavard et converse en permanence avec le cerveau. Un intestin en bonne santé favorise la prévention des maladies psychiatriques.
Les fruits et légumes apportent des antioxydants bénéfiques pour les neurones mais également des fibres prébiotiques nécessaires au bon fonctionnement du microbiote intestinal.

  • Quelle place pour l’exercice physique ?

L’exercice physique, en optimisant la synthèse des neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine) influe sur la motivation, le sommeil, la mémoire…

  • Comment faciliter la communication cœur-cerveau ?

Le cœur a un impact sur le fonctionnement du cerveau.
Ainsi, en pratiquant la cohérence cardiaque, c’est-à-dire en contrôlant la respiration selon des exercices précis, il est possible d’agir sur les états de stress, d’anxiété et de dépression.

  • 3 cerveaux, vraiment ?

– Le premier cerveau (primitif, archaïque, reptilien) est responsable de l’instinct de vie, de survie et de reproduction de l’espèce. Il ne laisse aucune place à la conscience et aux émotions.
– Le deuxième cerveau (système limbique) permet une meilleure adaptation à la « survie ».
Il fait appel aux émotions et à la notion de plaisir, d’affectivité.
Il comprend notamment l’hippocampe, responsable de la mémoire olfactive.
– Le troisième cerveau (néocortex) correspond au raisonnement, au langage, à la logique.

Le cerveau est divisé en deux hémisphères :
– l’hémisphère gauche : intellectuel, puissant, mâle, actif (Yang).
– l’hémisphère droit : créatif, culturel, féminin, réceptif (Yin).

Il existe une lutte d’influence entre ces différents cerveaux.
En effet, lorsque le troisième cerveau prend une décision, le premier cerveau ne comprend pas.
Par exemple, lorsque je décide de « faire un régime » aux beaux jours, le cerveau reptilien ne comprend pas car le concept de « régime » s’oppose à la notion de survie.
Quant au système limbique (deuxième cerveau), il est écartelé entre les deux autres cerveaux…
Afin de créer une harmonie au sein de cette cacophonie apparente, il est souhaitable de s’adonner à des activités intellectuelles, créatives et de pénétrer dans l’univers subtil des émotions en commençant par identifier les émotions qui vous animent.

Pour chouchouter votre cerveau, il est donc nécessaire de faire appel à plusieurs ressources.
Invitez les « bons » aliments dans votre assiette, cultivez les émotions positives, pratiquez une activité physique, prenez soin des autres organes (notamment l’intestin et le cœur) et favorisez les connexions neuronales en privilégiant les lectures instructives car « la fonction crée l’organe ».

Par les temps qui courent, prendre soin de la santé mentale est devenu une priorité car elle est gravement menacée…

Hélène Martin Lemaitre
Docteur en pharmacie – Micronutritionniste

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