Comment méthylez-vous?

L’épigénétique ou « Comment reprendre le pouvoir sur vos gènes ? »

La capacité de méthylation de notre organisme dépend de facteurs génétiques, nutritionnels et environnementaux (alimentation, alcool, tabac, stress, exposition aux produits toxiques…).
La détection d’un défaut de méthylation est pertinente car il a de lourdes conséquences sur l’état de santé.
Des marqueurs biologiques performants existent désormais et permettent d’agir de façon préventive.

• Qu’est-ce que la méthylation ?
  Les réactions de méthylation consistent à transférer un radical méthyle CH3 vers un groupement l’acceptant.
• L’épigénétique ou « Comment reprendre le pouvoir sur vos gènes ? »
  La méthylation de l’ADN joue un rôle important dans l’expression des gènes.
  La bonne nouvelle est que vos gènes ne sont pas une fatalité !
  En étant doté d’une bonne capacité de méthylation, un gène responsable d’une maladie grave sera inactivé.
  Dans le cas des cancers, l’hypométhylation déverrouille certains gènes et leur permet de s’exprimer.
• Quand les troubles de la méthylation perturbent la fertilité…
  Ce problème peut toucher aussi bien « Monsieur » que « Madame ».
  Par conséquent, le bilan doit être proposé au couple.
  En préconception, la méthylation a un impact sur la fertilité.
  Lors de la grossesse, un « bonne » méthylation diminue le risque de malformations embryonnaires et assure une santé maternelle optimale.
• Les troubles de la méthylation représentent un facteur de risque cardio-vasculaire important.
  Que ce soit en prévention primaire ou secondaire, l’optimisation de la méthylation est un prérequis indispensable à un bon état de santé cardio-vasculaire.
• La méthylation intervient lors de la détoxication hépatique.
  Elle permet d’éliminer certains médicaments (morphine, nalorphine…), des métaux lourds (mercure, plomb…), les oestrogènes hydroxylés issus de la phase I…
  Cette réaction permet donc une détoxication complète.
• La synthèse des neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine et la mélatonine met en jeu l’ajout d’un radical méthyle.
  Ainsi, la mélatonine (hormone du sommeil) est le résultat de la sérotonine (précurseur) ayant subi une réaction de méthylation.
  Par conséquent, une hypométhylation a de fortes chances d’engendrer des troubles de l’humeur ou des dépressions.

Utilisée à bon escient, la recherche des troubles de la méthylation ouvre de nouvelles perspectives.
Elle s’inscrit dans le cadre de la prévention et de l’accompagnement des pathologies.

Hélène Martin Lemaitre
Dr en pharmacie – micronutritionniste